JF : Comment vas-tu Rakaniac ?
Rakaniac : Je vais bien JF.
JF : alors, prêt pour une nouvelle conversation ?
Rakaniac : oui, j'ai hâte de savoir la suite.
JF : et bien en route pour ce quatrième et dernier volet.
Rakaniac : tu vas donc nous parler des années 2000.
JF : et du début des années 2010 puisque nous sommes en 2014.
Rakaniac : il y a donc bien eu une troisième vague ?
JF : oui , en Bretagne en tout cas mais je vais y venir un peu plus tard.
Suite à tout ce qui s'est passé auparavant, les années 2000 c'est un peu comme une consécration pour toute une série de nouveaux artistes et une confirmation pour les nombreux "anciens" artistes toujours présents.
Tant en Bretagne qu'en Ecosse ou en Irlande les grands évènements précédents (Riverdance, Héritage des Celtes, Les Corrs, Bretagnes à Bercy...) ont fait de nombreux émules parmi les jeunes musiciens et chanteurs.
Des gens qui ont ressenti profondément le besoin de s'exprimer dans cette musique en faisant parler leur créativité.
En s'éloignant parfois sensiblement des "grosses productions" citées plus haut mais un gardant des liens très forts avec leurs racines celtes.
Impossible bien entendu de les citer tous tant ils sont nombreux.
Gwennyn Louarn fait partie de ces jeunes qui ont démarré dans les années '2000.
Elle a la particularité d'avoir d'abord appris à parler Breton avant le Français.
J'aime bien sa voix et ses chansons folk-rock qui sont principalement des compositions.
Sur scène, Gwennyn aime se produire en petite formation avec son compagnon (le guitariste Patrice Marzin) et le joueur d'uilleann pipe Kevin Camus.
Dans cette catégorie de jeunes artistes, j'ai envie de citer Gwenael Kerleo (même si elle avait démarré dans les années '90). Harpiste et aussi chanteuse, j'aime beaucoup la finesse de son jeu et l'imagination dont elle fait preuve dans ses compositions.
Il y a bien sûr Cécile Corbel, également une harpiste. Sa manière de chanter est un peu spéciale mais il y a dans ses musiques quelque chose de très envoûtant qui fait qu'on a vraiment envie de l'écouter.
Aussi le jeune et talentueux guitariste Julien Jaffrès.
En Ecosse je peux sans hésiter citer Julie Fowlis comme figure de proue de la nouvelle génération.
Le Gaélique (avant l'Anglais) fut sa langue maternelle. J'aime vraiment bien ce qu'elle fait.
Et en Irlande j'ai envie de citer la talentueuse flûtiste Stef Geremia et le violoniste Fergall Scahill (dont je vous parle dans un post précédent).
Il y a aussi la violoniste-flûtiste Claire Mann qui forme un duo détonnant avec le joueur de bouzouki Aaron Jones.
Je vous parle plus en détail de cet évènement à d'autres endroits de ce blog.
René Werneer retrouve Alan Stivell
L'Olympia, un an déjà (Alan Stivell)
Rakaniac : Pour les détails on te fait confiance.
Et en dehors d'Alan comment se porte la musique celtique en 2014 ?
JF : je pense bien que ce mouvement n'est pas prêt de s'arrêter.
On n'a jamais autant fêté la Saint-Patrick, Haloween en dehors de L'Irlande et des U.S.A que depuis une quinzaine d'années.
Pareil pour les "Nuits Celtes" qui attirent toujours plus de monde et sont toujours plus médiatisées.
Le 10 aôut dernier l'Interceltique de Lorient s'est achevé (c'était l'année de L'Irlande) après avoir accueilli des centaines (!) de milliers de visiteurs.
Partout en France, aux U.S.A. en Europe, s'organisent de petits ou grands festivals de musiques celtiques.
De très nombreux groupes profesionnels ou amateurs (même s'ils sont parfois peu connus) prennent du plaisir à jouer ces musiques depuis longtemps déjà.
Cependant, rien n'est acquis, je pense que plus que le jazz, le rock ou le classique, la musique celtique devra toujours se battre pour garder sa place en tant que genre muscial à part entière.
Avec le potentiel de talent et de créativité qui existe dans l'ancienne et dans l'acturelle génération, j'ai cependant des raisons de croire que cette musique continuera d'exister et va se développer.
Rakaniac : j'en suis convaincu moi aussi.
Jean-François, je te remercie pour cet interview.
JF : de rien cher ami, je t'invite à présent à redevenir moi-même.
Rakaniac : bien à toi.